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(Libération et Guerre de Corée)
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En trois jours seulement, Séoul tombe sous le contrôle des troupes nord-coréennes. En août, l'ensemble de la Corée du Sud est occupé par l'armée du Nord à l'exception de Busan, ville portuaire du sud-est de la péninsule, et de ses environs.<BR />
 
En trois jours seulement, Séoul tombe sous le contrôle des troupes nord-coréennes. En août, l'ensemble de la Corée du Sud est occupé par l'armée du Nord à l'exception de Busan, ville portuaire du sud-est de la péninsule, et de ses environs.<BR />
  
Le Conseil de sécurité des Nations unies décide alors de venir en aide à la Corée, en envoyant sur place des troupes et du personnel médical venu de plus de 21 pays membres. Suite au désormais célèbre débarquement surprise du général Douglas Mc Arthur à Incheon le 15 septembre, la Corée du Sud et les troupes de l'ONU, menées par les Etats-Unis, parviennent à repousser les Nord-Coréens jusqu'à la frontière chinoise. En réponse, la Chine entre en guerre au côté de la Corée du Nord, obligeant le camp adverse à battre en retraite de nouveau vers le sud. Le 4 janvier 1951, Séoul passe de nouveau aux mains des Nord-Coréens.<BR />
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Le Conseil de sécurité des Nations unies décide alors de venir en aide à la Corée, en envoyant sur place des troupes et du personnel médical venu de plus de 21 pays membres. Suite au désormais célèbre débarquement surprise du général Douglas Mac Arthur à Incheon le 15 septembre, la Corée du Sud et les troupes de l'ONU, menées par les Etats-Unis, parviennent à repousser les Nord-Coréens jusqu'à la frontière chinoise. En réponse, la Chine entre en guerre au côté de la Corée du Nord, obligeant le camp adverse à battre en retraite de nouveau vers le sud. Le 4 janvier 1951, Séoul passe de nouveau aux mains des Nord-Coréens.<BR />
  
 
Les soldats sud-coréens et des troupes onusiennes, essentiellement des Américains, font ensuite reculer les Nord-Coréens et les Chinois de nouveau jusqu'au 38e parallèle. Les combats font de nombreuses victimes de chaque côté. Outre les pertes humaines lourdes et les  bouleversements sociaux intenses, le conflit laisse la péninsule ruinée et ravagée. La quasi-totalité des bâtiments de l'ère coloniale japonaise sont détruits.<BR />
 
Les soldats sud-coréens et des troupes onusiennes, essentiellement des Américains, font ensuite reculer les Nord-Coréens et les Chinois de nouveau jusqu'au 38e parallèle. Les combats font de nombreuses victimes de chaque côté. Outre les pertes humaines lourdes et les  bouleversements sociaux intenses, le conflit laisse la péninsule ruinée et ravagée. La quasi-totalité des bâtiments de l'ère coloniale japonaise sont détruits.<BR />
  
 
En juillet 1953, la guerre fratricide se termine enfin sur un armistice. Mais à ce jour, aucun traité de paix n'a encore été signé. Avant que le conflit n'éclate, les Etats-Unis et l'URSS avaient établi une démarcation au niveau du 38e parallèle. Après l'armistice, une nouvelle frontière, proche de l'ancienne et baptisée la Ligne de Démarcation Militaire, est définie. Elle est entourée d'une bande de terre large de 4 kilomètres, appelée zone démilitarisée (DMZ), qui sert de zone tampon de part et d'autre de la frontière lourdement armée. Actuellement, la République de Corée compte près de 50 millions d'habitants, tandis que la République Populaire Démocratique de Corée en compte environ la moitié.
 
En juillet 1953, la guerre fratricide se termine enfin sur un armistice. Mais à ce jour, aucun traité de paix n'a encore été signé. Avant que le conflit n'éclate, les Etats-Unis et l'URSS avaient établi une démarcation au niveau du 38e parallèle. Après l'armistice, une nouvelle frontière, proche de l'ancienne et baptisée la Ligne de Démarcation Militaire, est définie. Elle est entourée d'une bande de terre large de 4 kilomètres, appelée zone démilitarisée (DMZ), qui sert de zone tampon de part et d'autre de la frontière lourdement armée. Actuellement, la République de Corée compte près de 50 millions d'habitants, tandis que la République Populaire Démocratique de Corée en compte environ la moitié.
 
 
  
 
==Croissance économique==
 
==Croissance économique==

2016년 11월 8일 (화) 13:29 판

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Introduction

La République de Corée (Corée du Sud) occupe la moitié sud de la péninsule coréenne. A l'ouest, de l'autre côté de la mer jaune, se trouve la Chine. Le Japon est situé à l'est, de l'autre côté de la mer de l'Est. La République Populaire Démocratique de Corée (Corée du Nord) occupe la moitié nord de la péninsule.

Informations générales

  • Nom officiel: La République de Corée
  • Coordonnées géographiques: latitude 38°N – 33°N, longitude 126°E
  • Superficie: 100 266 km2 (2013)
  • Capitale: Séoul (9 926 000) (2013)
  • Population: 50 220 000 (2013)
  • Densité de population: 501 personnes/km2 (2013)
  • Langue: Coréen (alphabet: Hangeul)
  • Religion: Bouddhiste (22,8%), Protestant (18,3%), Catholique (10,9%), Autre (1,1%), Sans (46,9%)
  • Gouvernement: République présidentielle
  • Température moyenne: de -2,5℃ (janvier) à 25,4℃ (août)
  • Drapeau national: Taegeukgi
  • Fleur nationale: Mugunghwa (hibiscus, rose de Sharon)


Economie

  • PIB (nominal): 1 417 milliards USD (2014)
  • PIB par habitant (nominal): 28 101 USD (2014)
  • PIB (PPA): 1 779 milliards USD (2014)
  • PIB par habitant (PPA): 35 277 USD (2014)
  • RNB (nominal): 1 366 USD (2014)
  • RNB par habitant (nominal): 27 090 USD (2014)
  • RNB (PPA): 1 746 milliards USD (2014)
  • RNB par habitant (PPA): 33 620 USD (2014)
  • Exportations: 573 milliards USD (2014)
  • Importations: 526 milliards USD (2014)
  • Coefficient de Gini: 31,1 (2011)
  • IDH (Indice de Développement Humain): 0,891 (15ème) (2013)
  • Principaux secteurs industriels: Semi-conducteurs, Automobile, Construction navale, Produits électroniques, Téléphonie mobile, Acier
  • Monnaie: Won (KRW, Korean Republic Won) (1 dollar US = 1 060 won) (2014)


Histoire

LA COREE ANCIENNE

La péninsule coréenne est habitée depuis l'âge de pierre. Dès l'âge du bronze, les colons y fondent un premier Etat officiel, baptisé Gojoseon (Vieux Joseon). Aujourd'hui encore, les Coréens appellent le fondateur du Gojoseon le “grand-père Dangun”. D'après une légende ancienne, Dangun est le fruit de l'union entre une ourse et Hwanung, le fils du roi divin, descendu des cieux pour vivre sur terre. Le royaume de Gojoseon s'étend alors au nord de la péninsule coréenne ainsi que sur une grande partie de l'actuelle Mandchourie. Ce royaume a longtemps prospéré avant d'être détruit par la dynastie Han en 108 av. J.-C.


LES TROIS ROYAUMES DE COREE

Entre le 1er siècle av. J.-C. et le 7ème siècle apr. J.-C., trois royaumes se disputent la suprématie sur la péninsule. Goguryeo au nord, Baekje au sud-ouest et Silla au sud-est s'unissent finalement en 676 apr. J.-C. et deviennent le royaume de Silla unifié. S'en suit une longue période de paix, jusqu'au début du 10ème siècle. Cette période correspond à une sorte d'âge d'or culturel et scientifique, avec d'immenses progrès notamment dans l'art bouddhique, l'architecture, l'agriculture et la littérature. Affaibli par une série de révoltes, le royaume tombe sous la coupe de l'un des nobles insurgés, qui crée le royaume de Goryeo en 935.

La religion en Corée

Introduit en Corée en 372 apr. J.-C. via la Chine, le bouddhisme se répand rapidement au sein de la société coréenne, s'infiltrant aussi bien dans les esprits, la culture que dans la vie spirituelle. Entre la période des Trois Royaumes et le royaume de Goryeo, le bouddhisme est la religion nationale. La dynastie Joseon (1392-1910) adopte ensuite le Confucianisme comme principal courant philosophique.

Le catholicisme et le protestantisme sont respectivement introduits sur la péninsule à la fin du 18ème siècle et à la fin du 19ème siècle. Les autorités tentent pendant un temps d'endiguer le développement de la pensée chrétienne, mais le nombre de croyants augmente de façon exponentielle aux 19ème et 20ème siècles. Aujourd'hui, 30% des Sud-Coréens se disent Chrétiens. Le bouddhisme reste toutefois très prégnant et le Confucianisme exerce toujours une forte influence sur les normes sociales, notamment dans la culture du travail. D'autres religions, moins influentes, sont également représentées en Corée du Sud, à l'instar de l'Islam.


GORYEO ET JOSEON

Goryeo

Le royaume de Goryeo, instauré en 935 apr. J.-C. après l'absorption du royaume de Silla, fait du bouddhisme sa religion d'Etat. Plusieurs chef-d'œuvres bouddhiques voient le jour à cette époque. C'est également à cette période de relative ouverture sur l'étranger que l'on commence, en dehors de l'Asie, à utiliser le nom de “Corée”, dérivé de “Goryeo”. Le royaume se maintient pendant près de 470 ans, avant de laisser place, au 14ème siècle, à la dynastie Joseon.

Le Tripitaka Koreana

Le Tripitaka Koreana est l'une des plus grandes collections de textes bouddhiques sacrés. Gravés dans 81 258 blocs d'impressions en bois, ces écrits, qui ont été achevés au 13ème siècle, sous le royaume de Goryeo, prient Bouddha de protéger le pays des invasions mongoles. Chaque bloc contient quelque 320 caractères chinois sur chacune de ses faces. En tout, ce sont près de 52 millions de caractères qui ont été méticuleusement gravés avec une formidable régularité. Aucune erreur n'a jamais été décelée parmi l'ensemble de ces tablettes.

Jikji

Jikji est le titre abrégé d'un document bouddhique coréen intitulé « Anthologie des enseignements zen des plus grands moines bouddhistes », qui a été imprimé au temple Heungdeok Temple en 1377, sous la dynastie Goryeo. Le Jikji est aujourd'hui le plus vieux livre imprimé à l'aide de caractères mobiles en métal. Il a été publié près de 78 ans avant la célèbre « Bible de 42 lignes » de Johannes Gutenberg, imprimée dans les années 1450. Il est actuellement conservé dans la section des Manuscrits Orientaux à la Bibliothèque Nationale de France et est inscrit, depuis 2001, au programme Mémoire du Monde de l'UNESCO.


Joseon

La dynastie Joseon (1392-1910), règne sur la péninsule pendant plus de 500 ans. Elle est fondée par Yi Seong-gye (connu plus tard comme le « roi Taejo »), qui fut général jusqu'à la fin de la dynastie Goryeo (918-1392). La capitale du royaume est Hanyang (qui n'est autre que Séoul aujourd'hui).

Pendant cette période, les autorités diffusent les doctrines et les idéaux confucéens dans la société. L'éthique et les rituels confucéens s'enseignent dans les familles et à l'école, et les officiels sont recrutés sur concours national. Le début de l'ère Joseon correspond à une époque riche en innovations culturelles, notamment sous le règne du roi Sejong le Grand (l'arrière petit-fils du roi Taejo, reg. 1418-1450). Le roi Sejong est avant tout célèbre pour avoir inventé l'alphabet coréen, appelé hangeul..

Vers le milieu de l'ère Joseon, le pays est dévasté par les invasions japonaises (1592~1598), puis par les invasions mandchoues (1627~1637). Mais dans la seconde partie de la dynastie, Joseon consolide son règne sur ce qui deviendra plus tard la Corée. Le pays traverse alors un âge d'or dans les domaines de la culture, du commerce, des sciences, de la littérature et des technologies.

Au tournant du 20ème siècle, la Corée doit faire face à de nombreuses menaces venues de l'extérieur, qui entrainent dans un premier temps des luttes de pouvoir puis mènent, en 1910, au début de l'occupation japonaise.

L'héritage de la période Joseon est essentiel, puisqu'on le retrouve aux fondements de la société coréenne contemporaine, façonnant à la fois les normes culturelles, les modes de vie, le système légal, les relations sociales entre les jeunes et les plus âgés tout comme les mentalités et la façon d'aborder les questions d'actualités.

Hangeul, l'alphabet coréen

Le roi Sejong le Grand (reg. 1418-1450) est considéré comme le plus grand monarque de l'histoire coréenne. Il a rouvert et relancé l'académie de recherches Jiphyeonjeon, qui inventa l'alphabet coréen en 1443. Ce système d'écriture phonétique remplace alors l'utilisation des caractères chinois. Si les érudits continuent à utiliser les caractères chinois, tout un pan de la littérature peut désormais être compris par une large partie de la population coréenne. Les symboles représentant les consonnes et les voyelles ont été pensés de façon simple et logique, et s'apprennent donc facilement, en quelques heures à peine. C'est pour cette raison que le Hangeul est souvent considéré comme le plus scientifique des systèmes d'écriture.

Villages traditionnels coréens: Hahoe et Yangdong

Depuis cinq siècles, Hahoe et Yangdong, deux des plus célèbres villages traditionnels de Corée, ont conservé au fil des générations un fort sentiment d'appartenance clanique. Nichés dans un environnement naturel à la beauté spectaculaire, les villageois ont réussi à préserver les coutumes et les modes de vie ancestraux des familles confucéennes lettrées. Ceux-ci sont un moyen de sensibiliser la population à l'incommensurable valeur de l'histoire et des traditions du pays. Ces deux villages ont été inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2010.


UNE PENINSULE DIVISEE

Le mouvement du 1er mars

Le début de l'ère moderne est marqué, sur la péninsule, par le grondement sourd de l'impérialisme japonais. Après l'annexion de la Corée par le Japon en 1910, une partie de la population sud-coréenne lutte corps et âme pour que leur pays regagne sa souveraineté.

Le 1er mars 1919, la Déclaration d'Indépendance de la Corée est signée par 33 éminents patriotes. Cet événement marque le début d'un soulèvement national contre l'occupant japonais. La résistance, politique et armée, s'organise peu à peu, au niveau national comme à l'étranger. Un gouvernement coréen en exil est formé à Shanghai, en Chine.


Libération et Guerre de Corée

La péninsule est libérée en août 1945, au moment de la capitulation du Japon au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Dans la foulée, elle est aussitôt coupée au niveau du 38e parallèle en deux zones, les Etats-Unis et l'Union Soviétique désirant désarmer les troupes japonaises. La Corée devient alors une victime géopolitique coincée entre deux superpuissances.

Le 15 août 1948, la moitié sud de la péninsule est proclamée République de Corée. Nation indépendante, elle se fonde sur les principes démocratiques et l'économie libre de marché.

Sous la supervision des Nations unies, les Coréens élisent une Assemblée nationale, qui désigne à son tour le premier président du pays: Syngman Rhee, titulaire d'un doctorat obtenu dans une prestigieuse université américaine et ancien chef de file du mouvement pour l'indépendance. Dans le même temps, la République Populaire Démocratique de Corée est instaurée au Nord, avec à sa tête Kim Il-sung, soutenu par l'URSS.

Comme le montrent des documents autrefois classifiés, la Corée du Nord envahit la Corée du Sud le 25 juin 1950, avec le soutien de l'Union soviétique. L'événement marque le début de la guerre de Corée, qui se transforme rapidement en un conflit international.

En trois jours seulement, Séoul tombe sous le contrôle des troupes nord-coréennes. En août, l'ensemble de la Corée du Sud est occupé par l'armée du Nord à l'exception de Busan, ville portuaire du sud-est de la péninsule, et de ses environs.

Le Conseil de sécurité des Nations unies décide alors de venir en aide à la Corée, en envoyant sur place des troupes et du personnel médical venu de plus de 21 pays membres. Suite au désormais célèbre débarquement surprise du général Douglas Mac Arthur à Incheon le 15 septembre, la Corée du Sud et les troupes de l'ONU, menées par les Etats-Unis, parviennent à repousser les Nord-Coréens jusqu'à la frontière chinoise. En réponse, la Chine entre en guerre au côté de la Corée du Nord, obligeant le camp adverse à battre en retraite de nouveau vers le sud. Le 4 janvier 1951, Séoul passe de nouveau aux mains des Nord-Coréens.

Les soldats sud-coréens et des troupes onusiennes, essentiellement des Américains, font ensuite reculer les Nord-Coréens et les Chinois de nouveau jusqu'au 38e parallèle. Les combats font de nombreuses victimes de chaque côté. Outre les pertes humaines lourdes et les bouleversements sociaux intenses, le conflit laisse la péninsule ruinée et ravagée. La quasi-totalité des bâtiments de l'ère coloniale japonaise sont détruits.

En juillet 1953, la guerre fratricide se termine enfin sur un armistice. Mais à ce jour, aucun traité de paix n'a encore été signé. Avant que le conflit n'éclate, les Etats-Unis et l'URSS avaient établi une démarcation au niveau du 38e parallèle. Après l'armistice, une nouvelle frontière, proche de l'ancienne et baptisée la Ligne de Démarcation Militaire, est définie. Elle est entourée d'une bande de terre large de 4 kilomètres, appelée zone démilitarisée (DMZ), qui sert de zone tampon de part et d'autre de la frontière lourdement armée. Actuellement, la République de Corée compte près de 50 millions d'habitants, tandis que la République Populaire Démocratique de Corée en compte environ la moitié.

Croissance économique

Pendant le régime autoritaire du président Park Chung-hee, qui gouverne le pays entre 1961 et 1979, la Corée du Sud adopte une politique étatique reposant essentiellement sur les exportations et tournée vers la croissance économique.

Cette période correspond à un tournant économique pour le pays, qui mènera à ce qu'on appelle le « Miracle du fleuve Han ». Dans son plan quinquennal visant à relancer l'économie, Park Chung-hee donne la priorité aux grandes entreprises, s'attachant surtout à créer des emplois et à augmenter la compétitivité du pays. Au début des années 60, la Corée du Sud commence à connaître des taux de croissance record, quand l'Etat a décidé d'abandonner sa stratégie d'industrialisation par substitution aux importations pour lui préférer une politique centrée sur les exportations. Le gouvernement apporte alors son soutien aux produits issus de industrie légère et qui requiert une main-d'oeuvre abondante, comme le textile et les vêtements, des secteurs dans lesquels la Corée du Sud a un avantage comparatif.

A la fin des années 60 et dans les années 70, les priorités changent. Le pays se concentre plus sur les industries lourdes et chimiques à forte valeur ajoutée. De nouveaux moteurs de croissance sont alors définis : le fer, l'acier, les métaux non-ferreux, la construction navale, l'électronique et les produits chimiques.

En 1981, c'est la recherche et développement qui est mise en avant. Et à la fin des années 80, les exportations de nouvelles technologies et de produits électroniques deviennent les nouvelles priorités. C'est par le biais de cette stratégie exportatrice que plusieurs entreprises, parmi lesquelles Samsung, Hyundai et l'actuelle LG se sont fait un nom à l'international. Soutenus par les pouvoirs publics, les conglomérats sud-coréens investissent dans les industries lourdes et chimiques, toutes les deux à forte intensité de capital, tandis que le gouvernement poursuit sa politique d'aide aux infrastructures industrielles et sociales.

Dans les années 70, le mouvement Saemaul (dont le nom signifie « nouveau village » en coréen) est instauré. Son but : mobiliser la population rurale et moderniser le secteur agricole. Cette campagne permet de développer les villages ruraux et d'améliorer les conditions de vie pour les agriculteurs. Par la suite, le programme est étendu aux usines et aux zones urbaines. Depuis, le mouvement Saemaul a été adopté par d'autres pays en développement avec qui la Corée du Sud partage son savoir-faire et ses connaissances.

Cette stratégie de croissance fondée sur les exportations s'est avérée payante. La Corée du Sud est d'ailleurs le seul pays à être passé, depuis la Seconde guerre mondiale et en une seule génération, de pays récipiendaire à pays donateur de l'aide internationale. En 2014, la Corée du Sud était le cinquième plus grand exportateur et le septième importateur au monde.


COMMENT EXPLIQUER LA FORMIDABLE CROISSANCE ECONOMIQUE SUD-COREENNE?

Cette performance économique hors du commun, la Corée du Sud la doit à la fois à ses leaders puissants, ses bureaucrates bien formés, ses industriels agressifs et sa main-d'oeuvre motivée. Ambitieux, les entrepreneurs ont su saisir les opportunités offertes par le gouvernement qui les incitait à augmenter leurs exportations et développer de nouvelles industries.

Marquée par son héritage confucianiste, la Corée du Sud accorde une importance toute particulière à l'éducation, aux relations interpersonnelles harmonieuses et à la piété filiale. A l'aube de l'industrialisation, la quasi-totalité des travailleurs sud-coréens est lettrée et capable d'acquérir rapidement de nouvelles compétences.

Dans le même temps, la politique économique ouverte sur l'étranger a permis à la Corée d'adopter les institutions modernes et les nouvelles technologies d'autres pays. Les investissements étrangers et le taux d'épargne intérieure élevé ont pour leur part contribué à l'essor de l'industrie lourde, tandis que les devises étrangères envoyées par les travailleurs émigrés sud-coréens ont accéléré le développement économique. C'est le cas des nombreux mineurs et infirmières qui ont été envoyés en Allemagne de l'Ouest entre le milieu des années 60 et la fin des années 70.


L'instauration de la démocratie

Depuis les années 60, la Corée du Sud a vu se succéder une série de gouvernements militaires : celui de Park Chung-hee d’abord, puis ceux d’autres anciens généraux. Les années 80 sont celles de l’émergence d’un mouvement pour la démocratisation du pays, qui aboutira, en 1993, aux premières élections libres et à l’arrivée d’un premier président civil.

Les médias sud-coréens sont désormais libres d'exprimer des opinions divergentes. Aujourd'hui, Internet, les réseaux sociaux et les messageries instantanées sont omniprésents au quotidien, notamment chez les jeunes.

Si l'économie sud-coréenne a pu connaître cet essor fulgurant, cela s'est fait au prix de la démocratie, muselée au nom de la croissance. Progressivement, la transition s'est faite vers la démocratie vibrante que les Sud-Coréens connaissent aujourd'hui. Mais le développement rapide a également eu pour effet de creuser les inégalités sociales et économiques, les laissés pour compte de ce succès assurant de fait la poursuite du processus de démocratisation.


La Corée du Sud sur la scène internationale

Pendant des centaines d'années, la Corée fut connue sous le nom de « Royaume ermite ». Le commerce et les migrations ont pourtant toujours existé sur la péninsule, à des degrés variés selon les époques. Les œuvres anciennes et les archives attestent bien de la présence d'échanges interculturels, notamment lors de vagues migratoires depuis la Chine, à l'arrivée de marchands arabes ou encore de migrants d'Asie du Sud-Est. Située à la pointe sud-est de la péninsule, Gyeongju, l'ancienne capitale du royaume de Silla, était ainsi l'étape la plus à l'Est de la route de la soie qui relie l'Europe à l'Asie.

Plus récemment, la Corée du Sud s'est fait une place sur la scène internationale. Le monde a donc pu découvrir la langue, les produits et la culture venus de Corée. La plupart des étudiants sud-coréens, ultra-connectés, entrent en contact avec les communautés étrangères via leur smartphone, apprennent l'anglais ou une autre langue étrangère et rêvent de découvrir le monde.

Par bien des aspects, la communication électronique peut être considérée comme l'équivalent moderne de la route de la Soie. La Corée du Sud est l'une des nations les plus avancées au monde en terme d'accès à Internet. Son autoroute de l'information est large et étendue. En partageant leurs pensées, leurs expériences et leur savoir avec les citoyens du monde entier via ces canaux de communication, les Sud-Coréens enrichissent la culture coréenne qui s'est transmise au fil des générations.

A travers l'histoire, les échanges culturels ont toujours été un élément crucial des relations internationales. C'est toujours le cas aujourd'hui, dans notre monde toujours plus interconnecté. La musique pop (k-pop), les séries et les films sud-coréens forment désormais une vague, connue sous le nom de Hallyu (la vague coréenne), qui déferle sur le monde. De son côté, la Corée du Sud continue elle aussi à jouir de la culture venue des quatre coins du globe.


LA VIE QUOTIDIENNE EN COREE DU SUD

Habillés au quotidien en habits modernes, les Sud-Coréens continuent de revêtir leurs vêtements traditionnels, appelés hanbok, pour les occasions spéciales telles que les mariages ou encore les fêtes nationales. Le hanbok consiste en une longue robe surmontée d'une veste courte dans sa version pour les femmes, et d'un pantalon large resserré aux chevilles avec une veste pour les hommes. Côté repas, un menu traditionnel se compose de riz, de soupe et de kimchi (du chou fermenté), et se mange avec des baguettes. Les habitations coréennes sont équipées d'un système traditionnel de chauffage par le sol appelé ondol , qui continue d'être la norme dans les logements modernes. Comme le taux d'urbanisation et la densité de population sont très élevés, les complexes d'appartements sont devenus la norme en terme d'habitation. Le taekwondo, art martial traditionnel coréen, est toujours populaire en Corée, mais aussi à l'étranger.


matériel visuel

Mugunghwa (l’hibiscus, ou rose de Sharon), la fleur nationale de la Corée du Sud
Dangun et le mythe fondateur de la Corée
L’intérieur du Janggyeongpanjeon, qui abrite le Tripitaka Koreana
Jikji (le plus vieux livre imprimé à l’aide de caractères mobiles en métal)
Le roi Sejong le Grand
Hangeul, l’alphabet coréen
Les Coréens célèbrent l’indépendance en 1945, avec la fin de l’occupation japonaise
Sur cette photo, des villageois posent un revêtement en béton avec des matières premières fournies par le gouvernement sud-coréen
Des manifestants pendant la Révolution Démocratique de juin 1987
Grâce aux investissements du gouvernement et du secteur privé en matière de recherche et développement, la Corée du Sud est devenu un champion des nouvelles technologies.
L’un des nombreux chantiers navals qui ont fait de la Corée l’un des premiers constructeurs navals au monde.
L’assemblage de voitures à l’usine de Hyundai Motor
Séoul hier
Séoul aujourd’hui
Le fleuve Han hier
Le fleuve Han aujourd’hui
Le canal Cheonggyecheon la nuit
Vue du centre-ville de Séoul
Un village Hanok (maisons traditionnelles coréennes)
Des immeubles commerciaux et résidentiels à Séoul
Villages traditionnels coréens: Hahoe
Villages traditionnels coréens: Yangdong
Le ondol, système de chauffage traditionnel par le sol
Une table dressée à la coréenne
Le Hanbok, habit traditionnel coréen
Le taekwondo, art martial coréen